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Ceci n'est pas un enseignement mais un partage, un vécu, une partie de témoignage

 

Durant ce partage, je me réfèrerai surtout aux épitres de Paul.

Pourquoi ?

J'ai beaucoup lu les épitres et elles m'ont toutes beaucoup apportées,

elles parlent beaucoup de ce qu'il faut faire ou non,

mais ce qu'il y a de particulier dans celles de Paul,

c'est qu'il parle de lui ouvertement, de son vécu,

de son coeur de la manière dont il vit intérieurement les choses,

comme les prophètes, comme David.



Paul aussi, comme Moïse avait une compassion immense pour son peuple,

et il était concerné à un point difficile à comprendre pour la plupart des gens :


 Romains 9 ; 2  J'éprouve une grande tristesse, et j'ai dans le coeur un chagrin continuel. 3 Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair, 4 qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, et les promesses, 5 et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen !

En lisant  particulièrement les épitres aux Corinthiens j'ai été interpelée

par la diversité émotionnelle dont elles parlaient.

Et pourtant des versets dont on parle tout le temps comme

"l'amour parfait bannit la crainte" celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour,

"soyez dans la paix" "déchargez vous sur lui de tout vos  soucis" 

"sans vous laissez troubler par aucune crainte"

…étaient et sont aussi absolument  vrais.


Je ne comprenais pas,

mais je sais que lorsqu'il y a une apparente contradiction

c'est que d'autres éléments rentrent en ligne de compte.


L'inébranlabilité dont nous parle l'épitre de Pierre

ne devait pas être d'ordre émotionnel,

sinon il aurait fallut effacer des évangiles

certains versets et gommer une bonne partie des épitres.



Le soin avec lequel Dieu nous recommande de garder sa parole,

particulièrement dans l'évangile de Jean et dans :

Apocalypse 3:8
Je connais tes oeuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n'as pas renié mon nom, j'ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer.


  ne m'encourageait pas à aller

dans le sens de modifier la Parole à ma guise.



Celui qui disait sur la même page

"Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous"

Philippiens 4 4


 disait dans la colonne à côté :


 " Car il en est beaucoup qui vivent en ennemis de la croix du Christ. Je vous en ai souvent parlé, je vous le dis une fois de plus, en pleurant" ;

Philippiens 3:18


et en parlant de son peuple qu'il éprouvait  :

"une grande tristesse et un chagrin perpétuel…" 

Romains 9 2

Celui  qui disait aussi :

Ne vous inquiétez de rien;

mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu

par des prières et des supplications,

avec des actions de grâces.

Philippiens 4:6


pouvait dire à d'autres endroits :

2 Corinthiens 7 : 13


C'est pourquoi nous avons été consolés.

Mais, outre notre consolation,

nous avons été réjouis beaucoup plus encore par la joie de Tite,

dont l'esprit a été tranquillisé par vous tous.

(Si son esprit a été tranquillisé

c'est que à un certain niveau la paix n'était pas présente ?

Cachait-il un péché ? Je ne le pense pas)

1 Corinthiens 16:18


car ils ont tranquillisé mon esprit et le vôtre.

Sachez donc apprécier de tels hommes.

(Même cas de figure pour Paul,

je ne pense pas non plus qu'il vivait une double vie)

2 Corinthiens 11:28


Et, sans parler d'autres choses,

je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les Eglises.

2 Cor 2 / 12


Au reste, lorsque je fus arrivé à Troas pour l'Evangile de Christ, quoique le Seigneur m'y eût ouvert une porte, 13 je n'eus point de repos d'esprit, parce que je ne trouvai pas Tite, mon frère; c'est pourquoi, ayant pris congé d'eux, je partis pour la Macédoine.



Si on regarde ces textes superficiellement…

et s'il s'agissait  d'un autre auteur que Paul,

on aurait dit de nos jours qu'il lui fallait "lâcher ce fardeau"

car les fardeaux sont interdits Hébreux 12

(pourtant 2 Cor 11 Semeur ; 28    Apoc 2 ; 24    Gal 6 ; 2  Gal 6 ; 5

nous parlent d'autres fardeaux...

je pense que le vocabulaire

humain est restreint surtout pour décrire des choses spirituelles

donc qu'il faut toujours

voir le contexte et chercher à comprendre ce que dit l'ensemble

de la bible, surtout le nouveau testament,

à propos de ce que l'on affirme.)

Ces sentiments étaient dus, je le pense, au sens des responsabilités.

Une crainte équilibrée va avec le sens des responsabilités,

on doit essayer d'anticiper,

lorsque l'on veut éviter les problèmes inutiles

c'est biblique Jésus et les apôtres nous mettent tellement souvent en garde.

 

Autre exemple ;

Si un adulte craint de laisser un enfant de deux ans traverser la rue seul,

c'est bien car il le portera ou lui donnera la main.

S'il a peur de sauter du 18 ème étage c'est bien aussi...

(sauf si, évidemment il a une technique appropiée

...une piscine profonde en bas ou autre)

il aurait beaucoup de chance de se blesser

et de faire mal à quelqu'un en tombant.

Jusqu'à ce point,

je pense que certaines personnes seront d'accord.

Une difficulté supplémentaire peut intervenir lorsque l'on sait

que tel bonbon est empoisonné et qu'on essaye de prévenir.

(Bien entendu tout cela est transposable au point de vue spirituel.)

Et que évidemment certaines personnes nous disent

que l'on est méchant car il faut laisser les gens libres...

oui, bien sûr...

Mais il peut s'agir d'une non assistance

à personne en danger si on a une connaissance

que l'on refuse de partager...après les gens font comme ils veulent.

Lorsque l'on essaye de prévenir

on est affronté à des réponses du style:

"Puisque vous dites que ce bonbon est empoisonné,

je vais dire que vous aussi vous donnez du poison" ;

 

A cela la Parole de Dieu répond :

Psaumes 18 v.26

Avec celui qui est bon tu te montres bon, Avec l'homme droit tu agis selon la droiture,

Avec celui qui est pur tu te montres pur,

Et avec le pervers tu agis selon sa perversité...."

 

Un jour ou l'autre Dieu fait justice,

c'est à chacun de bien examiner ses voies et Dieu veille sur chaque personne

qui lui demande des confirmations en étant sincèrement prêt

à renoncer à ce qui peut être nocif.

 

*** * ***



Plusieurs années j'ai été confrontée à des situations  humainement impossibles,

j'ai passé beaucoup de temps dans la prière

et j'ai vu Dieu agir concrètement un nombre incalculable de fois.

J'ai aussi appris à apprécier plus que l'or la prière des autres

surtout lorsque j'ai senti que la personne avait saisi le sujet exact.

Les gens qui sont véritablement engagés

dans l'intercession sont souvent très discrets,

mais ils perçoivent les choses importantes

même lorsqu'elles sont exprimées à demi-mot.

 

Souvent il a placé dans mon coeur des signaux d'alarme,

c'était de la crainte concernant un sujet ou un autre,

selon la manière dont je les prenais au sérieux dans la prière,

la supplication, les situations se dénouaient plus ou moins bien.


Par contre, 

j'ai vu les choses difficiles auxquelles j'avais pensé  arriver

lorsque les signaux n'étaient pas traités  avec assez d'énergie.

Ce que je vivais était diamétralement opposé au concept que l'on entend

très souvent à savoir  "que l'on fabrique les problèmes par ses craintes",

qui n'est pas forcément toujours faux

mais en tout les cas loin d'être systématiquement juste,

bibliquement et dans la pratique.


Le problème est que le plus souvent c'étaient des arguments très spirituels

(dont je ne renie pas du tout l'exactitude,

mais ils étaient simplement hors de propos)

qui m'avaient empêché de prendre l'ampleur du risque encouru,

donc de traiter les sujets dans la prière

avec l'intensité et la concentration voulue.

Ces arguments qui m'avaient induits en erreur

pouvaient tout aussi bien venir de ma propre réflexion d'ailleurs…

et je les ai reçus d'autant plus volontiers

  qu'à certains moments,

j'avais envie de passer à autre chose plus vite

car ce style de prière est parfois très éprouvante.

Il y d'autres formes de prières qui sont très agréables,

comme la louange, l'adoration, heureusement !



J'ai appris aussi que même si l'action de grâce figurait en dernier

dans Phil 4, elle était là pour placer la souveraineté de Dieu au delà de tout

Lorsque l'on a mesuré le problème que l'on en voit suffisemment

l'ampleur, là, le fait de proclamer notre confiance

est très efficace.

Il ne faut surtout pas s'en priver.



J'en suis donc venue aussi à être très attentive à tout signal,

voire même à apprécier,

cette adrénaline supplémentaire,

non parce qu'elle était agréable (!!!!)

mais  pour ne pas m'endormir trop tôt,

un peu quand on passe sur scène et que l'on sait que

 l'on chantera ou jouera beaucoup mieux avec le trac.



Je ne dis pas que je n'ai jamais fait d'erreur,

mais j'ai tellement souvent vu que cela correspondait à la réalité

que j'ai pris tout cela très, très au sérieux

et je me suis dit qu'il valait mieux faire un peu plus qu'un peu moins

compte tenue des conséquences.



C'est comme si Dieu nous plongeait au coeur d'un problème terrible parfois,

ou d'un rique majeur,

que l'on vivait intérieurement à certains moments,

et que dans ce problème il fallait apporter des éléments de foi.

Après,

comme en toutes choses dans la vie chrétienne

il est important de discerner notre part et celle de Dieu…

si par hasard on se trompe involontairement,

 il faut juste demander à Dieu de rectifier les choses.

Dans cette intercession j'ai appris aussi à faire très attention

à ce sentimentde fausse paix qui fait arrêter de prier

avant que Dieu ait complètement pris les choses en main car,

là aussi, 

j'en ai vu à plusieurs reprises le conséquences.



Conséquences d'ailleurs que Dieu peut quand même changer en bien

lorsqu'on se donne la peine de lui demander avec ardeur..

mais après combien de temps, combien de souffrance évitable.

 

On apprend à l'usage, mais quand on sait

il vaut mieux faire attention à mon avis.

Par contre la vraie paix de Dieu arrive lorsque Dieu a vraiment agit,

sa nature est différente,

plus stable elle part plus des profondeurs de notre être

et une cohérence profonde se met en place.

Ceci dit,

une paix constante, absolument constante

que personne ne peut arracher demeure,

concernant le salut personnel et les autres bases spirituelles.

Mais là, 

je parle de la paix liée à des circonstances particulières,

une forme de signal d'alarme

concernant des problèmes précis sur lesquels Dieu veut intervenir.

La vidéo de David Wilkerson "Appel à l'angoisse" parle si bien de ce processus.


*** * ***

D'autres part en lisant aussi :

1 Cor 2 3

Moi-même j'étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement; 4 et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance, 5 afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.

…Bien entendu je n'en fais pas ni règle générale,

ni une méthode,

mais je me suis dis que si un jour un prédicateur arrivait dans cet état là,

je ne sais pas ce qu'on lui aurait dit de nos jours ?

Et pourtant, son attitude faible était là pour pour laisser toute la place à Dieu.

On peut dire " ça ne donne pas envie" oui ;

mais c'est l'onction qui convainc de péché justice et jugement,

pas le marketing.





On peut d'être joyeux d'une part car Dieu nous a sauvés

et qu'Il mettra bientôt un terme à toutes les injustices

et dans la tristesse et dans l'horreur d'autre part

car on est confronté à de la désolation

et qu'on déteste voir souffrir.

(Mais Dieu a une solution pour tout problème

si on prend soin de chercher sa face

car il y a différents types de problèmes ;

il y a des gens qui sortent dans les rues,

d'autres non,

certains avec qu'il n'est pas difficile de contacter d'autres non.)


D'ailleurs Jésus lui même parlait du fait que notre joie

peut  être est rattachée

à des choses différentes.


Luc 10 20

Toutefois ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont assujettis,

mais plutôt réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux.


Je pense que les pianistes comprendront spécialement bien ce concept car,

on peut avec les mêmes mains exprimer pratiquement

une chose différente par chaque doigt,

non seulement au niveau des notes

mais aussi au niveau de l'expression,

des nuances etc…

sans pour autant bien entendu que ce soit pathologique,

au contraire c'est une richesse.

Je pense que spirituellement,

il en est de même, on peut pleurer avec celui qui pleure…

tout en se réjouissant par avance des solutions que Dieu va apporter,

Jésus l'a fait.

 

*** * ***



1 Jean 4 /17

Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde : c'est en cela que l'amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l'assurance au jour du jugement. 18 La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour. 19 Pour nous, nous l'aimons, parce qu'il nous a aimés le premier.


Là j'ai découvert que le contexte était celui du jugement final :

on peut être parfaitement paisible quand à son propre salut

tout en ressentant des choses semblables à Paul

lorsque que l'on sait que le salut de certaines personnes est en péril

ou non acquis et que demain n'appartient qu'à Dieu.

 2 Corinthiens 2:4
C'est dans une grande affliction, le coeur angoissé, et avec beaucoup de larmes, que je vous ai écrit, non pas afin que vous fussiez attristés, mais afin que vous connussiez l'amour extrême que j'ai pour vous.

1 Thessaloniciens 3:5
Ainsi, dans mon impatience, j'envoyai m'informer de votre foi, dans la crainte que le tentateur ne vous eût tentés, et que nous n'eussions travaillé en vain.



De toute évidence cette crainte

n'avait pas procuré de problème car v. 6 ;

Paul a été rassuré par les nouvelles de Timothée.

 

Je pense, que conscient d'un danger ;

il a beaucoup prié mais il avait besoin de la confirmation que Dieu avait agit,

c'est vrai que l'on peut ressentir cela dans l'esprit,

et que souvent il ne faut pas dépendre de ce que nos sens perçoivent

car c'est dans la démarche de foi les choses se mettent en place,

et que dans la démarche de foi,

souvent, on ne voit rien, on ne sent rien.

Mais c'est toujours une source de joie immense

de recevoir la confirmation concrète.





2 Cor 7/ 5
Car, depuis notre arrivée en Macédoine, notre chair n'eut aucun repos; nous étions affligés de toute manière : luttes au dehors, craintes au dedans. 6 Mais Dieu, qui console ceux qui sont abattus, nous a consolés par l'arrivée de Tite, 7 et non seulement par son arrivée, mais encore par la consolation que Tite lui-même ressentait à votre sujet : il nous a raconté votre ardent désir, vos larmes, votre zèle pour moi, en sorte que ma joie a été d'autant plus grande.

Là aussi,

Paul avait besoin d'être rassuré par rapport

au grave problème rencontré chez les Corinthiens

(certains auraient pu perdre le salut car ils étaient dans des péchés

qui faisaient partie de la liste

"ceux qui pratiquent de telles choses n'hériteront pas du royaume des cieux"

(voir Gal 5 1 Cor 6 18 Apoc 22 15  Apoc 21 27)

et les bonnes nouvelles concernant ce problème l'ont consolé

au milieu des tribulations évoquées dans ce chapitre

qui devaient être extrêmes

et qui faisaient naitre en lui des émotions

que de nos jours on auraient classées comme charnelles.



*** * ***


Il y a aussi une notion de proportion :   

C'est le même  Paul qui parle avec autant d'intensité

de la détresse vécue en Macédonie

par exemple :

2 Cor 1 / 8
 Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été excessivement accablés, au delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même de conserver la vie. 9 Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les morts.

ou alors :

1 Cor 4 11 Jusqu'à cette heure, nous souffrons la faim, la soif, la nudité; nous sommes maltraités, errants çà et là; 12 nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains; injuriés, nous bénissons; persécutés, nous supportons; 13 calomniés, nous parlons avec bonté; nous sommes devenus comme les balayures du monde, le rebut de tous, jusqu'à maintenant.

(Ce qui au passage ressemble aux malédictions de Deut 28, mais ce n'était pas une malédiction mais des persécutions liées à l'engagement extrême et positif de ces apôtres)

qui écrit :


2 Corinthiens 4:17

Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire...

Romains 8 :18
J'estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous. 19 Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu.




Les termes légères afflictions ne prennent leur sens

que si on les met en relation avec le poids éternel de gloire,

car la souffrance décrite par Paul semble crier au travers des textes.

Ces souffrances ne sont "rien" aussi comparativement

à la joie surnaturelle qui peut aussi nous envahir

au sein des pires épreuves,

comme un avant gôut de l'éternité avec Dieu.

Tout à coup Dieu agit avec puissance,

trouve des solutions extraordinaires

auxquelles souvent on aurait pas pensé,

Il justifie de manière étonnante,

alors que tout pouvait sembler perdu...


à vues humaines, bien-sûr car rien ne dépasse Dieu.

Toutes ces notions proches  sont abordées dans :

1 Cor 4 : 7 Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous. 8 Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l'extrémité; dans la détresse, mais non dans le désespoir; 9 persécutés, mais non abandonnés; abattus, mais non perdus ;

 

*** * ***


Je reviens sur différentes fonctions de la peur négatives et positives,

je crois que je ne m'attarderai pas sur les mauvaises craintes car

des tonnes de livres ont été écrits sur le sujet :

Pour résumer les mauvaises craintes sont :

- soit d'ordre illusoire

- soit elles sont liées à une véritable menace

mais paralysent

ou entrainent des actions inadaptées et (ou) contre productives.

Bien entendu, celles-ci sont mauvaises

et il ne faut pas s'y soumettre

surtout lorsqu'elles risquent d'entrainer de la lâcheté.



Ceci dit le fait de se sentir faible et de trembler de crainte,

à certains moments n'empêchait pas du tout Paul de prêcher,

bien au contraire,

et cela ne voulait pas dire qu'il n'avait pas d'assurance à un autre niveau :


 Philippiens  1 v. 19

Car je sais que cela tournera à mon salut, grâce à vos prières et à l'assistance de l'Esprit de Jésus-Christ, 20 selon ma ferme attente et mon espérance que je n'aurai honte de rien, mais que, maintenant comme toujours, Christ sera glorifié dans mon corps avec une pleine assurance, soit par ma vie, soit par ma mort; 21 car Christ est ma vie, et la mort m'est un gain.



Mais ce n'était pas l'assurance du monde

ou celle que l'on voit dans les dessins animés.



Si d'autre part la crainte nous retient pour une action négative,

c'est plutôt pas mal par contre,

et si elle nous aide à réagir

et nous maintenir en veille dans la prière,

c'est bien aussi.


(L'adrénaline est stimulante c'est à mon sens un cadeau de Dieu.

La crainte n'enlève pas le danger mais peut permettre d'y réagir.)



Ceci dit, je me permets de le redire,

il faut quand même bien ponctuer la supplication par des actions de grâce

aux moments opportuns.

 

*** * ***


Là je vais apporter plusieurs notions pèle mêle que je développerait peut être.


Luc 13 : 22 les soucis DU SIÈCLE,

m'a particulièrement parlé dans le sens que les soucis démontrent

notre niveau de préoccupation.

Matthieu 13:22
Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c'est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse.

Marc 4:19
mais en qui les soucis du siècle, la séduction des richesses et l'invasion des autres convoitises, étouffent la parole, et la rendent infructueuse.



1 Pierre 5:7
Déchargez-vous sur lui de tous VOS soucis, car il prend soin de vous.

Maintenant,

je comprends ces textes dans le sens que l'on doit 

se soucier du royaume de Dieu

et Dieu se soucie de nous.

On retrouve souvent ce concept.


Philippiens 3:1
Enfin, mes frères, réjouissez-vous de tout ce que le Seigneur est pour vous. Il ne m'en coûte pas de me répéter en vous écrivant et, pour vous, cela ne peut que contribuer à votre sécurité.

 

*** * ***



Equilibre ne pas être lâche mais fuir quand Dieu nous le demande :

Matthieu 2 v.13

Lorsqu'ils furent partis, voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et dit : Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Egypte, et restes-y jusqu'à ce que je te parle; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr.

La peur peut aussi indiquer qu'il existe un piège,

ou que le soutien dans la prière n'est pas suffisant

pour mener telle ou telle action à certains moments.

(Bien qu'il ne faille pas être lâche pour autant et sombrer dans l'immobilisme.

Mais en attendant il y a toujours ce que Dieu nous demande dans le présent.)

Que faut il faire dans ce cas ?



Fuir ? Y aller en priant ?

Demander plus de soutien dans la prière ?

Cela dépend des fois,

Paul a été retenu à un moment  d'aller dans une direction,

bien que son but ait été tout à fait louable.

 

On apprend par la pratique (Hébreux 5 14)

mais je pense que lorsqu'on s'applique, on limite les dégâts.

 

*** * ***

Une autre forme de bonne crainte  aussi :


Luc 21:34
Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos coeurs ne s'appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l'improviste;



*** * ***


L'intercession c'est beaucoup accepter que Dieu

place dans nos coeurs des sujets tristes

pour qu'on les porte devant son trône et qu'il puisse agir…

au sein des prophéties bibliquesque l'on évitera pas.

Oui, elles ne sont pas particulièrement facile

concernant les temps que nous vivons

mais Dieu veut agir pour le bien de ceux qui l'aiment ;

et aussi ceux l'invoquent avec sincérité

lorsqu'ils ne le connaissent pas encore.


Le salut, la vie éternelle sont prioritaires bien sûr

car il n'y aura pas de retour possible,

mais Dieu veut aussi donner de la joie

(qui n'exclut pas certaines larmes mais qui est de très loin supérieure

à tout ce que l'on peut vivre dans le monde)

Par contre, il n'est pas bon, pour ne pas être une occasion de chute,

de partager tous les sujets que Dieu place sur nos coeurs

sans avoir prié auparavant en demandant

avec qui les partager.

Il y a des sujets qui sont très lourds et qui peuvent

à certains moments décourager.

 

*** * ***

Les larmes peuvent être une arme,

dans la prière :

Paul a beaucoup pleuré,

les prophètes aussi et Dieu a entendu ces larmes

et a fait bouger des situations perdues humainement.


Une telle souffrance  n'est pas due forcément un "lien au passé"

(ou alors un passé de prophète qui se prolonge dans le présent comme Jérémie) 

une  "porte ouverte"

ou un  "besoin de distraction".


 Néhémie a passé plusieurs jours dans la désolation à cause des murailles de Jérusalem détruites

(Néhémie 1 : 3
Ils me répondirent : Ceux qui sont restés de la captivité sont là dans la province, au comble du malheur et de l'opprobre; les murailles de Jérusalem sont en ruines, Et ses portes sont consumées par le feu.)

À ce moment là,

il ne voulait qu'une chose c'est que Dieu agisse dans cette situation.



Niveau de préoccupation absolument inaccessible au roi,

qui pourtant était très gentil

car il l'a laissé faire même aidé.

Ce n'était pas une dépression personnelle,

c'est qu'il était vraiment affecté par ceux de son peuple

qui étaient au comble du malheur et de l'opprobre :

Lui avait une bonne situation,

Mais Dieu a pu agir au travers du fait qu'il se sentait concerné.